Le Locle accueillera le nouveau centre d’excellence horloger MTTA d’ici 2028

MTTA, un nouveau pôle horloger, ouvrira ses portes au Locle d’ici 2028 pour favoriser l’innovation et la collaboration dans cette industrie.

Le Locle devrait accueillir un nouveau centre de compétences horlogères d’ici 2028. Baptisé MTTA (Métiers du temps-time arts), ce pôle innovant vise à révolutionner l’industrie horlogère, traditionnellement confidentielle, en favorisant la collaboration entre les acteurs de l’industrie, grands et petits. Cette initiative, orchestrée par le canton de Neuchâtel et Microcity, a pour but d’accélérer l’innovation grâce à un écosystème qui encourage le dialogue et le partenariat.

Le développement du projet est mené par la Haute Ecole Arc Ingénierie, qui a l’intention de transformer son campus du Locle en un pôle horloger incontournable. La planification a débuté en 2022 sous l’égide de Microcity, l’organe d’innovation du canton de Neuchâtel. Selon Jean-Marc Brunner, directeur de Microcity, « la plupart des grandes marques et des grands groupes sont impliqués, sinon nous ne serions pas là ». L’intégration des sous-traitants est cruciale, car le centre est conçu comme un hub où l’ensemble de la filière peut dialoguer, favoriser les synergies et l’émergence de solutions créatives et innovantes.

D’un monde secret à un monde collaboratif

La structure de 5’000 mètres carrés n’abritera pas seulement le MTTA, mais servira également de lieu d’accueil pour une trentaine de petites entreprises et fournira des postes de travail pour les opérations du MTTA. L’initiative a déjà rallié de nombreux acteurs de l’industrie au cours de sa phase de test, préparant ainsi le terrain pour un lancement en force. Nicolas Stevan, porte-parole de Microcity, a souligné le potentiel de transformation du projet : « Nous voulons faire passer l’industrie horlogère d’un monde secret à un monde collaboratif ».

MTTA sera une structure à but non lucratif, avec un financement initial modeste d’environ un million de francs par an pour les premières années, qui sera couvert à parts égales par ses membres, le canton de Neuchâtel et la Confédération, en attendant l’approbation du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SERI). A terme, la plateforme financera son développement par les services qu’elle offrira aux entreprises, s’adaptant à l’évolution des demandes et des besoins sans programme prédéfini.