
L’Université de Berne met au point une méthode innovante pour nettoyer les implants médicaux
5 mai 2025

Des chercheurs de l’Université de Berne développent une méthode à ultrasons pour nettoyer les stents de manière non invasive, améliorant ainsi les soins aux patients et réduisant les coûts hospitaliers.
Des chercheurs de l’Université de Berne, de l’Inselspital et de l’ETH Zurich ont mis au point une nouvelle technologie prometteuse qui pourrait améliorer considérablement le traitement des patients porteurs de stents urinaires et de cathéters implantés. Grâce à des ultrasons et à des cils artificiels, cette solution permet de nettoyer ces dispositifs de manière non invasive afin de réduire les risques d’infection, d’améliorer le confort des patients et d’alléger la charge qui pèse sur les systèmes de santé.
Les stents et cathéters urinaires implantés sont largement utilisés pour maintenir le drainage chez les patients souffrant d’obstructions causées par des calculs rénaux, des tumeurs ou un rétrécissement anatomique. Au fil du temps, ces dispositifs accumulent des biofilms bactériens et des dépôts cristallins, qui peuvent entraîner des infections et des défaillances. Les solutions actuelles nécessitent le remplacement régulier des dispositifs tous les deux à six mois, un processus qui peut être inconfortable pour les patients et coûteux pour les hôpitaux.
Dans une étude récente, une équipe interdisciplinaire dirigée par le Dr Francesco Clavica (Université de Berne et Inselspital) et le professeur Daniel Ahmed (ETH Zurich) a démontré que les ultrasons peuvent activer des cils artificiels, de minuscules structures ressemblant à des poils situées à la surface du dispositif, afin de générer un mouvement fluide qui élimine les accumulations nocives. Les résultats ont été publiés dans PNAS et sont basés sur des modèles de laboratoire imitant les uretères humains.
Ce projet est né d’une collaboration entre des ingénieurs médicaux et des spécialistes cliniques du Centre ARTORG de Berne et de l’Inselspital, avec le soutien de l’Innovation Office de l’Université de Berne. Il a également reçu un financement du programme BRIDGE, une initiative conjointe du Fonds national suisse de la recherche scientifique et d’Innosuisse.
Des travaux sont actuellement en cours pour développer un prototype de dispositif destiné à être testé sur des animaux, dans le but de créer une entreprise dérivée pour commercialiser le produit. L’équipe souligne que, même si des développements supplémentaires sont nécessaires, ces résultats constituent une étape prometteuse vers l’amélioration des résultats à long terme pour les patients.