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Neurosoft Bioelectronics fait progresser la technologie des interfaces cérébrales pour l’épilepsie et les acouphènes

Sciences de la vie

5 mars 2025

Basée à Genève, Neurosoft Bioelectronics a établi une nouvelle référence en neurotechnologie avec son interface cérébrale extensible à haute résolution pour la surveillance de l'épilepsie. La spin-off de l'EPFL a testé avec succès son dispositif sur deux patients humains, ouvrant la voie à des applications cliniques plus larges. L’interface cérébrale flexible de Neurosoft Bioelectronics améliore la précision de la chirurgie de l’épilepsie et fait progresser de nouveaux traitements pour les acouphènes sévères. | © Neurosoft Bioelectronics

Basée à Genève, Neurosoft Bioelectronics a établi une nouvelle référence en neurotechnologie avec son interface cérébrale extensible à haute résolution pour la surveillance de l’épilepsie. La spin-off de l’EPFL a testé avec succès son dispositif sur deux patients humains, ouvrant la voie à des applications cliniques plus larges.

Neurosoft Bioelectronics, une start-up spécialisée dans les interfaces cérébrales souples et mini-invasives, a franchi une étape importante dans le traitement de l’épilepsie. La société a récemment mené un essai record au monde sur son interface cérébrale extensible à 64 canaux, offrant une précision sans précédent dans l’identification des tissus épileptiques. L’étude, menée au Centre médical universitaire (UMC) d’Utrecht, représente une avancée dans le développement d’outils de surveillance de l’épilepsie plus efficaces.

La nature souple et extensible du dispositif, 1’000 à 100’000 fois plus souple que les électrodes traditionnelles, lui permet de se conformer plus étroitement à la surface du cerveau, améliorant ainsi la détection des signaux neuronaux tout en minimisant les risques associés à la chirurgie invasive. Cette interface haute résolution améliore la capacité des chirurgiens à différencier les tissus sains des tissus épileptiques, réduisant ainsi le risque d’ablation excessive ou insuffisante de tissus.

L’étude de faisabilité a débuté à Houston, avec quatre patients, avant l’essai pivot mené à Utrecht par le professeur Maeike Zijlmans. « La flexibilité de la grille Neurosoft est particulièrement utile pour détecter les petites activités épileptiques, telles que les oscillations à haute fréquence, et affiner les limites chirurgicales après la résection initiale des tissus », explique-t-elle. Suite à ce succès, Neurosoft prépare une étude plus vaste, portant sur 12 patients, à l’hôpital universitaire d’Utrecht, afin de faciliter l’obtention de l’autorisation réglementaire et l’adoption clinique dans toute l’Europe.

Au-delà de l’épilepsie, Neurosoft fait progresser sa technologie d’interface cerveau-ordinateur (ICO) pour traiter les acouphènes sévères, une affection qui touche plus de 120 millions de personnes dans le monde. Une étude clinique de preuve de concept, menée en partenariat avec l’EPFL et le Wyss Center, a démontré une réduction de 28 points de la gravité des acouphènes, soit une efficacité 130% supérieure aux traitements actuels.

Basée sur le Campus Biotech à Genève et bénéficiant d’un financement continu de l’accélérateur EIC, du SEFRI et d’investisseurs privés, Neurosoft Bioelectronics est sur le point de transformer les soins neurologiques, renforçant ainsi le rôle de la Suisse à la pointe de l’innovation en matière d’interface cérébrale.