
Plus de CHF 12 millions pour des technologies plus inclusives
8 novembre 2021

Les instituts valaisans Idiap et Icare participent à un projet de recherche visant à faciliter l’accès aux informations importantes pour les personnes handicapées mentales, sourdes ou aveugles.
Une version simplifiée d’un texte, une traduction ou une transcription en langage des signes, une description audio ou des sous-titres sont des outils essentiels pour de nombreuses personnes. Cependant, l’accès à l’information reste souvent un défi pour les personnes handicapées, même à une époque où les canaux de communication se multiplient.
Sous la direction de l’Université de Zurich, un consortium international réunissant des chercheurs, ainsi que des partenaires privés et publics, comprenant notamment les instituts Idiap et Icare du canton du Valais, s’est vu octroyer CHF 6 millions par Innosuisse, complétés par CHF 6 millions provenant de partenaires privés, pour relever ce défi.
« A l’Idiap, nous ne sommes pas seulement spécialisés dans le traitement de la langue parlée mais aussi dans le traitement de la langue des signes. Dans ce projet, nous apporterons ces deux expertises pour le développement d’une application d’évaluation de la langue des signes qui aide à l’apprentissage de la langue des signes en ligne et d’une application de sous-titres parlés », explique Mathew Magimai-Doss, chercheur principal au sein du groupe Speech & Processing. « Avec des outils tels que l’apprentissage machine, nous pourrions, par exemple, appliquer une approche plus directe de la simplification des textes pour les personnes souffrant de handicaps mentaux. Actuellement, les processus de simplification de texte impliquent des règles itératives nombreuses et complexes », ajoute Julien Torrent, responsable de l’innovation à l’institut de recherche Icare.
Au-delà de la recherche scientifique, l’objectif est de développer des outils transversaux pouvant être utilisés avec différentes plateformes et adaptés aux besoins des utilisateurs. Les applications vont de l’information sur les catastrophes naturelles à l’accès à des documents officiels. Pour cela, il est nécessaire, par exemple, de disposer d’une version simplifiée (ou compréhensible) d’un texte, tout en conservant son sens, ou de créer un sous-titre audio ou en langue des signes précis pour des images.
Le projet débutera en 2022 et durera quatre ans dans le cadre de l’initiative Flagship d’Innosuisse.