
Biostart s’implante à l’EPFL Innovation Park pour lutter contre les micropolluants dans l’eau
3 juin 2025

Face à une pollution invisible mais préoccupante, la start-up française Biostart développe une technologie innovante de dépollution de l’eau et choisit la Suisse occidentale pour accélérer sa R&D.
Un quart des nappes phréatiques européennes est aujourd’hui gravement pollué, selon plusieurs rapports scientifiques et institutionnels. Micropolluants organiques, résidus médicamenteux, pesticides, métaux lourds : ces substances, invisibles à l’œil nu, posent un risque croissant pour la santé humaine et les écosystèmes. Pour y répondre, la société Biostart, fondée en France par une équipe d’experts en chimie verte et traitement de l’eau, a mis au point une technologie brevetée biosourcée à base de cyclodextrines végétales. Leur solution, plus efficace et plus économique que les technologies actuelles, s’adresse aux stations d’épuration, industriels et collectivités.
Afin de renforcer ses capacités de recherche appliquée, Biostart a ouvert en 2025 une filiale suisse à l’EPFL Innovation Park, avec un appui d’Innosuisse. Ce site stratégique lui permet de collaborer étroitement avec des partenaires académiques et industriels locaux, notamment l’EPFL et la société Dolder à Bâle. Le projet vise à développer de nouvelles solutions de filtration continue, avec un accent particulier sur le remplacement du charbon actif, encore largement utilisé malgré ses limites.
Les premiers tests réalisés dans la région lémanique ont déjà montré des résultats prometteurs. Grâce à son procédé basé sur des polycondensats de cyclodextrine, Biostart cible un large spectre de polluants, allant des perturbateurs endocriniens aux métaux lourds, en passant par les pesticides et les PFAS. Régénérables jusqu’à cinq fois, les polymères utilisés permettent également de valoriser certains métaux captés, réduisant à la fois les coûts et l’impact environnemental.
L’entreprise, soutenue depuis ses débuts par le biocluster Genopole et labellisée par des acteurs tels que Veolia, Solar Impulse Foundation ou le ministère français de l’Environnement, ambitionne désormais de s’implanter durablement sur le marché suisse. Ce dernier, confronté comme l’ensemble de l’Europe à des enjeux réglementaires de plus en plus stricts, représente une opportunité majeure pour le déploiement de technologies innovantes de traitement de l’eau.
Biostart a bénéficié de l’accompagnement du Greater Geneva Bern area (GGBa), d’Innovaud et de la Chambre de Commerce et d’Industrie France-Suisse (CCIFS), qui ont facilité son installation à Lausanne et ses connexions avec les acteurs clés de l’écosystème de Suisse occidentale.