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Des horloges atomiques miniatures développées par le CSEM bientôt sur le marché

Précision

12 juillet 2022

Le projet macQsimal, financé par l’UE et coordonné par le CSEM, a conduit à la création d’une montre atomique miniature qui fonctionne avec très peu d’énergie.

Dans le cadre du programme FET Flagship on Quantum Technologies de l’UE, le projet macQsimal a été lancé en 2018 pour explorer la manière dont les propriétés quantiques peuvent être utilisées pour développer des capteurs d’une précision et d’une sensibilité sans précédent, et pour aider à instaurer une industrie européenne performante dans ce domaine. La cérémonie de clôture du projet s’est tenue à l’Université de Neuchâtel (UniNE), un membre clé du consortium du projet.

La première révolution quantique a conduit aux transistors et aux lasers qui constituent la base des ordinateurs, des smartphones et des connexions internet. Aujourd’hui, une deuxième révolution est en marche grâce à des méthodes avancées de manipulation des propriétés quantiques fondamentales des systèmes et des matériaux. Les ingénieurs du monde entier s’efforcent de maîtriser ces nouvelles méthodes afin de mettre au point des technologies révolutionnaires dans des domaines tels que les soins de santé, la sécurité, les transports, l’énergie et l’environnement.

Le projet macQsimal a été mené par un consortium de 14 organisations partenaires couvrant l’ensemble de la chaîne de valeur technologique, de la recherche fondamentale aux applications industrielles. Les membres du consortium ont travaillé ensemble pour concevoir des capteurs de nouvelle génération, très efficaces, basés sur des cellules à vapeur atomique, en vue de mettre les avantages de cette technologie à la disposition du grand public.

Maintenir la position dominante de Neuchâtel dans l’industrie de précision

Les membres du consortium suisse ont commencé à transférer la technologie développée dans le cadre de macQsimal vers l’industrie en créant une montre atomique miniature qui fonctionne avec très peu d’énergie. La plupart des travaux de développement de la montre ont eu lieu à Neuchâtel, de la conception du mécanisme de la montre – composé de cellules MEMS développées par le CSEM – et du système de contrôle électronique à l’assemblage du produit final. La société fribourgeoise Orolia Switzerland commercialisera la montre dans un secteur qui s’annonce en pleine expansion, avec une demande croissante de montres atomiques.

« Nous avons commencé à étudier les montres atomiques miniaturisées il y a une quinzaine d’années, et aujourd’hui nos travaux débouchent sur de nouveaux produits commercialisés dans notre région », déclarent Christoph Affolderbach et Gaetano Mileti, scientifique senior et Professeur au Laboratoire Temps-Fréquence (LTF) de l’UniNE. « Nous entendons poursuivre nos recherches afin de maintenir la position de leader de Neuchâtel dans cette industrie, stratégique pour la Suisse. »