Le CHUV inaugure le Swiss BioMotion Lab pour la recherche et le traitement de pointe de l’arthrose
23 septembre 2024
Le CHUV a inauguré le Swiss BioMotion Lab à Lausanne, qui offre des solutions innovantes pour l’étude et le traitement de l’arthrose grâce à une analyse du mouvement de pointe.
Le Centre hospitalier universitaire de Lausanne (CHUV) a inauguré le Swiss BioMotion Lab, une installation de pointe dédiée à l’analyse et à la rééducation de l’arthrose. Équipé de systèmes avancés de capture du mouvement, dont un tapis roulant inclinable et un grand écran incurvé, le laboratoire simule des conditions de marche réelles afin d’étudier en détail la biomécanique des patients. Cela permet aux cliniciens d’analyser les schémas de marche des patients et de proposer des traitements personnalisés.
L’arthrose, qui touche 90 % des personnes de plus de 65 ans, est la maladie articulaire la plus courante. Elle se caractérise par la détérioration du cartilage. Comme il n’existe actuellement aucun traitement curatif, les traitements se concentrent sur la gestion de la douleur, l’amélioration de la fonction articulaire et le ralentissement de la progression de la maladie. Le Swiss BioMotion Lab, opérationnel depuis 2014, a déjà fait des progrès en établissant un lien entre les caractéristiques de la marche et la gravité de l’arthrose. Grâce aux nouvelles installations, le laboratoire peut étendre ses recherches à des populations plus importantes et proposer des plans de rééducation plus personnalisés.
« Ces nouvelles capacités nous permettent d’étudier les conditions de marche réelles », expliquent les professeurs Brigitte Jolles-Haeberli et Julien Favre, codirecteurs du laboratoire. Les patients marchent sur un tapis roulant tout en regardant des paysages changeants sur un grand écran, simulant des terrains tels que les rives du lac Léman ou les collines de Lavaux. Le tapis roulant peut être incliné et fournit un retour d’information détaillé pour aider les patients à ajuster leurs mouvements.
Les algorithmes avancés du laboratoire, alimentés par l’intelligence artificielle, analysent les données à des fins cliniques et de recherche. Ils pourraient révolutionner le traitement de l’arthrose, de la planification chirurgicale à la conception de prothèses. Les recherches futures visent à étendre le champ d’application du laboratoire à d’autres pathologies, telles que les lombalgies et l’arthrose des membres supérieurs.