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MATIS, start-up du CSEM, révolutionne l’authentification des œuvres d’art

Tech

5 octobre 2022

MATIS, une start-up créée au sein du CSEM, révolutionne l’identification des œuvres grâce à la deep tech et à l’IA, et facilite l’expertise des tableaux au quotidien.

Investir sur le marché de l’art présente un intérêt esthétique et financier, mais n’est pas sans risques. Certes, les tableaux assurent un retour sur investissement élevé et le secteur est en pleine expansion. Or, même les collectionneurs et investisseurs les plus expérimentés se laissent piéger par des faussaires. Selon les estimations, 50 pour cent de toutes les œuvres d’art en circulation sont mal attribuées ou des contrefaçons. La start-up MATIS, dont le nom est l’acronyme de Monitoring Art with Technology, Innovation and Science, a développé une solution brevetable innovante à ce problème.

La technologie et la très longue expérience du CSEM dans les domaines du traitement d’images, de l’IA, des algorithmes spécialisés pour la reconnaissance et la représentation des pigments, ou encore de la visualisation des dessins, a permis à MATIS d’aboutir à une solution de pointe associant l’optique et l’IA. Cette méthode scientifique abordable aide les spécialistes à expertiser les œuvres d’art au quotidien.

Grâce à une caméra multispectrale facile d’utilisation et à un algorithme de traitement d’images spécialisé, la solution de la start-up neuchâteloise révèle des informations dissimulées dans les peintures. La caméra transmet ces informations au logiciel PIGMA, une interface spécialement conçue pour MATIS. En associant le traitement classique du signal et les techniques d’apprentissage automatique, PIGMA révèle des caractéristiques invisibles à l’œil nu, notamment des signatures effacées, une autre œuvre dissimulée sous l’œuvre apparente et des représentations de pigments, et aide les experts dans leur analyse.

Une technologie sans équivalent

À l’heure actuelle, la technologie proposée par MATIS est sans équivalent et a une incidence directe sur le chiffre d’affaires global du marché de l’art. Elle est basée sur l’imagerie multispectrale et l’apprentissage automatique effectue un relevé des « empreintes digitales et chimiques » véritables des œuvres d’art.

Toutes les informations sont ensuite cryptées et stockées dans une base de données sécurisée s’appuyant sur une blockchain, en vue de la future traçabilité, ainsi que des opérations d’investissement et d’assurance.

« Cela représente un marché global de plus de CHF 2,2 milliards par an. Depuis 3 ans, nous réalisons des analyses de marché et des prospections de clients, et nous avons développé un modèle adapté à notre clientèle », a déclaré Marie Didier, CEO de MATIS. « Nous envisageons un lancement sur le marché fin 2023 ».