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Des scientifiques de l’EPFL miniaturisent des techniques endovasculaires pour accéder aux capillaires

Sciences de la vie

6 janvier 2021

Des scientifiques de l’EPFL ont conçu une technique permettant de faire naviguer un appareil électronique, plus petit qu’un cheveu humain, à l’intérieur des vaisseaux sanguins et d’atteindre les artérioles. Des tests in vivo constituent la prochaine étape de la recherche. Le système cardiovasculaire utilise le sang qui circule dans nos veines et nos artères pour […]

Des scientifiques de l’EPFL ont conçu une technique permettant de faire naviguer un appareil électronique, plus petit qu’un cheveu humain, à l’intérieur des vaisseaux sanguins et d’atteindre les artérioles. Des tests in vivo constituent la prochaine étape de la recherche.

Le système cardiovasculaire utilise le sang qui circule dans nos veines et nos artères pour transporter l’oxygène et les nutriments vers tous les tissus du corps. Des scientifiques de l’EPFL ont décidé d’exploiter l’énergie hydrocinétique (énergie mécanique résultant du mouvement des liquides) pour atteindre certains endroits du corps humain sans avoir recours à des méthodes invasives.

Les médecins peuvent accéder aux artères des patients en poussant et en tournant des fils de guidage, puis en faisant glisser des tubes creux appelés cathéters. Cependant, lorsque les artères commencent à se rétrécir, en particulier dans le cerveau, cette technique d’avancement révèle ses limites. Les scientifiques du Laboratoire des Systèmes MicroBioRobotiques (MICROBS) de l’EPFL ont mis au point un dispositif microscopique qui peut être introduit dans les capillaires avec une rapidité et une facilité sans précédent.

Une miniaturisation des techniques endovasculaires

Le dispositif se compose d’une pointe et d’un corps ultraflexible en polymères biocompatibles. Comme aucune force mécanique n’est appliquée directement sur la paroi du vaisseau, le risque de causer des dommages est très faible. De plus, l’exploitation du flux sanguin pourrait réduire la durée de la procédure de plusieurs heures à quelques minutes.

Les chercheurs de la Faculté d’ingénierie de l’EPFL (STI) ont testé le dispositif à l’intérieur de capillaires artificiels. La prochaine étape pour les chercheurs vaudois sera des tests sur des animaux avec des systèmes d’imagerie médicale de pointe. Les scientifiques espèrent également développer d’autres dispositifs avec une gamme d’actionneurs et de capteurs embarqués.