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L’avenir agroalimentaire en Suisse occidentale

Agro-alimentaire

21 août 2024

La Suisse occidentale est en train de devenir une plaque tournante de l'innovation alimentaire, grâce à des recherches révolutionnaires, des pratiques durables et un solide écosystème de start-ups et d'entreprises bien établies qui se consacrent à la transformation de l'industrie alimentaire. En continuant à investir dans son écosystème d’innovation alimentaire et à le développer, la Suisse occidentale est bien placée pour jouer un rôle central dans l’avenir de l’alimentation.

La Suisse occidentale est en train de devenir une plaque tournante de l’innovation alimentaire, grâce à des recherches révolutionnaires, des pratiques durables et un solide écosystème de start-ups et d’entreprises bien établies qui se consacrent à la transformation de l’industrie alimentaire.

L’écosystème d’innovation alimentaire de la Suisse occidentale est florissant, soutenu par des investissements importants et un solide réseau d’institutions de recherche. Le campus AgriCo à St-Aubin (canton de Fribourg) en est un excellent exemple, avec près de CHF 500 investis dans le développement d’un pôle agroalimentaire pionnier qui comprend 27 hectares de terrains à bâtir et 100 hectares de terres agricoles pour des essais à grande échelle. Prévu pour être pleinement opérationnel d’ici 2027, le campus devrait créer plus de 1’600 emplois et favoriser la collaboration entre les entités publiques et privées pour faire progresser la production alimentaire durable.

Des programmes comme ceux de l’Institut agricole de Grangeneuve et de la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires (HAFL) contribuent à la formation continue de talents et d’expertises indispensables au développement de solutions alimentaires innovantes.

Un écosystème de start-ups en plein essor

La région abrite une scène de start-up dynamique, avec des entreprises comme Kidemis et Seprify qui proposent des solutions alimentaires durables. Basée à Zollikofen, Kidemis révolutionne l’aquaculture grâce à sa technologie de fermentation mycélienne, qui convertit les sous-produits agricoles en aliments durables pour les poissons et fruits de mer d’élevage. Cette innovation soutient non seulement l’aquaculture durable, mais répond également au besoin urgent d’alternatives aux farines de poisson traditionnelles, en raison de l’épuisement des ressources marines.

Seprify, une autre entreprise remarquée de la région, a récemment obtenu CHF 2 millions d’Innosuisse pour faire progresser ses pigments blancs à base de cellulose. Ces alternatives écologiques aux pigments traditionnels sont sur le point d’avoir un impact significatif sur diverses industries, y compris l’alimentation, en offrant des solutions durables en matière de couleur et de texture.

L’innovation et la durabilité au cœur du projet

La Suisse occidentale fait également des progrès considérables dans le domaine de la production alimentaire durable. De grandes entreprises du secteur de l’alimentation et de la nutrition, dont Nestlé et Syngenta, ont établi leur siège ou des installations de recherche clés dans la région, contribuant ainsi au développement de systèmes alimentaires durables et efficaces. Des initiatives telles que la Swiss Protein Association et la Swiss Food & Nutrition Valley soutiennent l’engagement de la région en faveur de la durabilité, en offrant des cadres pour le développement de nouvelles sources de protéines et de pratiques agricoles durables.

L’avenir de l’alimentation en Suisse occidentale est également façonné par la recherche de pointe menée dans des institutions telles que l’EPFL. Des scientifiques de l’EPFL ont développé une nouvelle méthode pour produire des plastiques de haute performance à partir de déchets agricoles, offrant ainsi une alternative plus verte aux matériaux à base de combustibles fossiles. Cette innovation contribue non seulement à la durabilité, mais répond également aux objectifs plus larges de la région en matière de réduction de l’impact environnemental et de promotion d’une économie circulaire.

En outre, des entreprises comme Alver et AgroSustain repoussent les limites de la technologie alimentaire grâce à leurs sources de protéines durables et à leurs solutions naturelles de protection des cultures. Les super-aliments à base de chlorelle dorée d’Alver offrent une alternative riche en protéines qui utilise beaucoup moins d’eau et émet moins de CO2 que les protéines animales traditionnelles. Quant aux revêtements et fongicides naturels d’AgroSustain, ils prolongent la durée de conservation des cultures et réduisent le gaspillage alimentaire, contribuant ainsi à la mise en place de systèmes alimentaires durables.

Collaborations et emplacement stratégique

La situation stratégique de la Suisse occidentale, à la frontière de marchés européens clés tels que l’Allemagne, la France et l’Italie, en fait un point d’entrée idéal pour les entreprises de technologie alimentaire qui cherchent à étendre leurs innovations à l’ensemble de l’Europe. L’environnement collaboratif de la région, illustré par des initiatives telles que Swiss Food & Nutrition Valley, fournit aux start-ups comme aux sociétés établies les ressources, les réseaux et le soutien nécessaires pour réussir dans une industrie alimentaire hautement compétitive.

En continuant à investir dans son écosystème d’innovation alimentaire et à le développer, la Suisse occidentale est bien placée pour jouer un rôle central dans le façonnement de l’avenir de l’alimentation. Grâce à une combinaison de recherches révolutionnaires, de pratiques durables et d’une culture florissante de start-ups, la région établit de nouvelles normes en matière d’innovation agroalimentaire et ouvre la voie à des systèmes alimentaires plus résilients et plus durables.